août 27, 2025 7:45 pm
La Russie a de nouveau pointé du doigt l’Ukraine dans le continent africain.
Le 23 août 2025, l’agence de presse russe TASS a relayé les propos d’Alexander Ivanov, directeur du Syndicat des officiers pour la sécurité internationale, une organisation liée à la présence russe en Afrique.
Selon Ivanov, des instructeurs ukrainiens spécialisés dans les drones auraient été repérés dans plusieurs pays africains : Mali, Soudan, République démocratique du Congo, République centrafricaine et Tchad.
Toujours selon cette source, ces instructeurs travailleraient main dans la main avec des groupes armés et terroristes locaux, leur fournissant des drones de type Mavic 3 équipés de systèmes de largage de fabrication ukrainienne. Ils seraient également chargés de former les combattants, de planifier et de coordonner des attaques contre des positions gouvernementales et alliées.
Ivanov est allé plus loin en affirmant que des lots de drones ukrainiens auraient aussi été livrés au Burkina Faso, à la Somalie et à la Libye, et qu’un stock aurait même été fourni aux Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe rebelle actif en République démocratique du Congo et en Ouganda.
Selon lui, l’objectif serait de provoquer une escalade du conflit entre la RDC et le Rwanda, en attribuant de futures attaques aux rebelles opérant depuis le territoire ougandais.
Malgré la gravité de ces accusations, il est important de souligner que ces informations ne proviennent que de médias d’État russes.
À ce jour, aucune organisation internationale (ONU, Union africaine) ni aucun média indépendant n’a confirmé la présence de militaires ou d’instructeurs ukrainiens en Afrique dans les conditions décrites par Moscou.
Déjà en octobre 2024, la BBC rapportait que l’Ukraine avait fermement nié toute implication dans l’envoi de drones ou de personnel militaire au Sahel. Kiev dénonçait alors ce qu’elle qualifiait de « propagande mensongère » orchestrée par la Russie, visant à justifier son propre déploiement en Afrique, notamment au Mali et en Centrafrique, où des paramilitaires russes (anciens du groupe Wagner) sont actifs.
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