août 29, 2025 2:28 pm

La société américaine KoBold Metals, soutenue par les milliardaires Jeff Bezos et Bill Gates, a annoncé mercredi avoir obtenu sept permis d’exploration minière en République démocratique du Congo (RDC). Cette étape marque une avancée significative dans la stratégie de l’entreprise visant à sécuriser des gisements stratégiques de lithium et d’autres minerais indispensables à la transition énergétique mondiale.
En juillet dernier, Kinshasa avait signé un accord de partenariat avec KoBold Metals, autorisant le lancement d’un vaste programme d’exploration. Cet accord confère également à l’entreprise américaine une position privilégiée pour l’acquisition du projet Manono, considéré comme l’un des plus grands gisements de lithium au monde. Ce minerai est aujourd’hui essentiel dans la fabrication des batteries pour véhicules électriques et constitue un enjeu majeur de la transition énergétique.
Selon les informations publiées sur le site du cadastre minier congolais, quatre permis concernent la zone de Manono, dans la province du Tanganyika, tandis que trois autres sont situés à Malemba Nkulu, dans le Haut-Lomami. Les licences couvrent une douzaine de minéraux, notamment le coltan, les terres rares et surtout le lithium, sur lequel KoBold entend concentrer ses efforts.
« Nos activités d’exploration viseront en priorité le lithium, qui constitue la ressource clé dans le développement des technologies vertes », a déclaré un responsable de la société, cité par l’agence Reuters.
Le projet de Manono se trouve depuis plusieurs années au cœur d’un conflit juridique et économique. La société australienne AVZ Minerals conteste le refus des autorités congolaises de lui accorder un permis d’exploitation, une décision qui a ralenti la mise en valeur de ce gisement stratégique. L’arrivée de KoBold Metals pourrait redessiner les équilibres dans ce dossier sensible, où s’entremêlent enjeux économiques, diplomatiques et géopolitiques.
Avec ses immenses réserves en cobalt, cuivre, coltan et désormais lithium, la RDC s’impose de plus en plus comme un acteur central de l’approvisionnement mondial en minerais stratégiques. Le gouvernement congolais cherche à attirer des investisseurs internationaux tout en veillant à mieux contrôler l’exploitation de ses ressources naturelles, souvent sources de tensions sociales et de conflits économiques.
L’arrivée de KoBold Metals, dotée d’un solide appui financier et technologique, pourrait accélérer la transformation du secteur minier congolais. Reste à savoir si ce partenariat contribuera réellement au développement local et à une exploitation durable des ressources, un défi récurrent dans le pays.
Coco Kingson Cabamba





